Dans un quartier populaire reculé de la ville touristique de Sousse en Tunisie, un peintre en batiment fait rêver les jeunes ainsi que les vieux. Moncef Kahloucha a la quarantaine et depuis son enfance il reve de travailler dans le cinéma. Alors comme le cinéma n'est pas venu à lui, c'est lui qui est allé à sa rencontre.Ainsi,Les week end et les jours fériés un vrai tohu-bohu anime la cité. Au rythme des tournages de Kahloucha on se sent revenir à l'enfance.Lorsque la vie n'était qu'aventure tous les jours...

Moncef Kahloucha. Propaganda Production

Moncef Kahloucha dans "Tarazane el arab" (le tarzan des arabes)

Et quoi de plus beau que, accoudé dans un café, une chicha dans la bouche, assister à tout ce vacarme en sachant qu'on ne risque rien? Une bagarre par ci (avec du vrai sang!), une explosion par là, un incendie, une noyade, un meurtre et revoilà Moncef qui repasse l'air de rien sur son vélo se dirigeant vers le souk. Un souk tout ce qu'il y a de plus normal un dimanche matin en Tunisie. Il faut trouver le décor pour un salon. Une vieille télévision fera l'affaire. Il s'agira de bien la détruire dans la scène finale car Moncef Kahloucha n'a le droit qu'à une seule prise de vue (la télévision ne pouvant se casser qu'une seule fois). En effet Kahloucha se révèle être un homme très minutieux. Chez lui, comme pour chez tous les grands réalisateurs, les détails ont leur importance jusqu'au controle anti piratage qu'il met en place.Mais malgrè toutes ces précautions, au plus grand bonheur des petits et des grands, Moncef Kahloucha demeure un homme maladroit. Ainsi il manque de noyer une de ses actrices lors de prises de vue, il se met certains acteurs à dos en oubliant de mentionner leur présence dans son film...

Propaganda Production

Au delà de son documentaire sur cet homme c'est avec un grand talent que Néjib Belkadhi (réalisateur du documentaire kahloucha) peint un tableau d'une certaine société tunisienne. Ce quartier aux petites ruelles, sales, pourtant situé dans la plus grande ville touristique tunisienne, entourée de casinos et d'hotels à gogo, est connu pour sa misère. Là bas, déchirés entre tradition et modernité, les femmes sont encore obligée par leur mari de porter le voile, tout en espèrement secrètement jouer dans le film du réalisateur producteur et acteur. La jeunesse voulant imiter le mode de vie occidentale finit mal. Quand elle n'est pas saoule, elle se fait attraper par la police. Chacun espère s'en sortir et pour les plus chanceux la clandestinité en italie est le seul refuge.Ainsi Moncef Kahloucha incarne le reve ou la folie d'une société écrasée par la mondialisation.Une société qui a encore envie de rire et l'instant d'un "film" rêver.

Un film documentaire centr pour cent tunisien à voir et qui annonce qu'une nouvelle ère est arrivée en tunisie en matière de réalisation cinématographique...

A.B.A.