vendredi 27 novembre 2009

2012.

"Ca te dit d'aller voir 2012 au ciné?" m'a lancé mon colloc' l'autre jour.
"Ouais"
Et donc, me voilà, moi, étudiante en cinéma, essayant de me dissimuler dans le noir de la salle pour qu'aucun camarades de classe ne me voit, devant ce "fameux" film Hollywoodien.
Mais bon, j ai une bonne excuse.
Tout le monde en parlait autours de moi, il fallait absolument que j'y aille, ne serait ce que pour être pour une fois à la mode.
Et puis, ça a commencé.
Et puis, ça a fini. Un vrai soulagement.
Chouette apocalypse, des héros qui font rêver, des gens sympa prêt à mourir dans la bonne humeur ...





2012 ou bienvenue dans le coeur de la machine Hollywoodienne en 2009.

Prenez un Roland Emerich en manque d'inspiration et prêt à réécrire le scénario du jour d'après, en rajoutant quelques milliers de dollars en plus pour les effets spéciaux.
Rajoutez-y une pincée de peur ou d'exaltation (cela dépend des individus)
et surtout n'oubliez pas, votre calendrier Maya.
Mélangez le tout au milieu d'une terre prête à exploser, imploser, et vous obtiendrez, le nouveau navet à la mode.

C'est l'histoire d'un père de famille, incarné par John Cusack qui apprend que l'apocalypse est proche et qui décide d'aller sauver son ex femme,le nouveau mari et ses deux enfants. Alors que la terre se fond en deux derrière lui, il a le temps de garer sa voiture, chercher sa "famille"et repartir.
Un petit avion les attend, le beau père a pris deux cours de pilotage dans sa vie. Il fera l'affaire. Et le voilà navigant dans les airs, évitant des tours qui tombent en miette en dirigeant son avion encore mieux que les meilleurs pilotes de l'air du monde.
Pendant que le monde suit son apocalypse, lentement mais surement, les aventures se poursuivent pour la courageuse famille.
Plus tard, les voilà dans un avion de ligne, direction la chine car des "navettes" ont été construite la bas afin de sauver les élites des pays.
Et puis, les choses suivant leur cours, le beau père devient un peu encombrant. Pas grave, on saura pleurer sa mort mais tout sera très vite oublié.
La famille est complète, réunie, l'apocalypse a eu lieu.
On est vivant et heureux de l'être.
L'an 1 peut alors commencer.
Et on a envie de rire. Ou de pleurer.
Je comprends pas pourquoi c est le cinéma Français qui est en danger. Pourquoi je fais des études. Et à quoi ça me servirait de devenir scénaristes.
Y a comme un malaise. Plus de passion dans les écrits scénaristiques. On ne sait plus écrire de dialogue convenable. On pompe ici et là, des phrases déjà vu ailleurs. Ce genre de phrase :
"Our challenge, which is also a tremendous opportunity, is to open up to a literally life-changing way of thinking ourselves into existence."
Et pourtant à la sortie, une fille a dit :"C est fou ce que ce film peut ressortir des émotions inconnues"
Sommes nous arrivés à ce point là de naiveté?
Je sais pas ce que vous en pensez mais comme on dit sur facebook "J'aime pas"

A.B.A.

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